Lors de notre action "sauvons les sloughis" à Douz le 23-25 Décembre 2011, Nous avons voulu marquer notre positionnement ferme face au braconnage de l'outarde-Houbara dans le sud Tunisien.
Non au braconnage de l'outarde Houbara
الحبارة طائر محمي لا لصيده
Pétition pour la préservation de l'outarde Houbara en Tunisie
L’Outarde houbara Chlamydotis undulata undulata
est une espèce rare et menacée, qui est protégée par la loi tunisienne
et plusieurs conventions internationales dont la Tunisie est
signataire. Ceci n’a pas empêché la quasi-extermination de la
population tunisienne de l’Outarde houbara vu que le braconnage
pratiqué par les émirs des pays du golfe a été autorisé pendant plus
que 20 ans par le régime Ben Ali.
Depuis le
début du mois de novembre des importantes préparations pour des
nouvelles campagnes de braconnage de la faune sauvage dans le Sud
tunisien ont été constatées. Sans tarder, l’Association « Les Amis des
Oiseaux » (AAO) a informé les autorités et la société civile du risque
imminent de braconnage et a organisé en partenariat avec d’autres
associations environnementales une conférence de presse.
Tous nos appels aux autorités tunisiennes sont à ce jour restés sans réponse.
Pour
cela nous demandons au Président de la République et au gouvernement
actuel de prendre position et de faire respecter nos lois en matière de
conservation de la faune sauvage et en particulier des dernières
Outardes houbara.
Sous-espèces
(3) : Chlamydotis Undulata fuertaventurae - îles Canaries, Chlamydotis
undulata undulata (race type) - Afrique du Nord jusqu'au nord et au
centre de l'Egypte.
Chlamydotis u. macqueenii (outarde de Mc Queen) - Moyen-Orient, de
l'Arabie à l'Iran et au Pakistan Oriental, également présente dans le
nord-ouest du Kazakhstan jusqu'à la Mongolie et à la Chine. Hiverne du
golfe Persique jusqu'à l'Inde.
Les houbaras sont des outardes de taille moyenne, relativement pâles
et au corps élancé. Bien qu'on ne puisse pas franchement parler de dimorphisme sexuel, le mâle adulte est très nettement plus grand que la femelle, avec des plumes hérissées plus longues et plus visibles à l'arrière de la calotte, au cou et sur la poitrine
Il présente également davantage de noir sur les côtés de la poitrine.
L'adulte affiche un dessus chamois sableux pâle avec des mouchetures
et des raies brun sombre qui sont toutefois plus discrètes sur les couvertures alaires. La queue porte quatre bandes bleu-gris bien visibles. La calotte chamois est parfois masquée par une bande de plumes érectiles blanches, le reste de la face étant gris-chamois pâle. Une longue bande noirâtre composée de plumes filamenteuses et érectiles descend de chaque côté du cou blanchâtre jusqu'à la poitrine. Le dessous est clair, les pattes vert-olive ou jaune-paille.
On assiste à quelques variations dans le plumage en fonction des sous-espèces géographiques. La race fuertaventurae qui vit aux îles Canaries est un peu plus petite, plus chaudement colorée et plus fortement
marquée sur le dessus que la race
type. Par contre, l'outarde de McQueen est plus pâle, plus sable dessus
que l'outarde houbara, avec des points sombres plutôt que de barres sur
les parties supérieures. Elle présente moins de noir au cou et affiche
trois larges bandes à la queue au lieu de quatre.
Chant : Elle est relativement silencieuse. Tous les cris semblent faibles ou insignifiants.
Habitat : Les houbaras fréquentent les
zones semi-désertiques et désertiques les plus riches en végétation.
Pendant la période de reproduction, on les observe dans les steppes
sèches et les bordures de désert parsemées de buissons. En période
hivernale, elle opère souvent des incursions dans les cultures sèches.
Comportements : Elles sont assez solitaires en période de reproduction, mais adoptent
un comportement grégaire et forment des troupes le reste de l'année. Farouches et prudentes, (la race
type d'Afrique du Nord est aujourd'hui fortement menacée du fait de la
chasse), elles trottinent d'un buisson à l'autre pour se cacher quand on
les approche.
Au cours de la parade nuptiale, les outardes houbara rentrent la tête dans les épaules et hérissent les longues plumes
de la poitrine et du cou, donnant l'impression d'une grosse houpette
blanche animée lorsque l'oiseau trottine en cercles et en zigzags.
Alors que les populations sont sédentaires ou localement errantes au
Moyen-Orient et en Afrique, elles sont fortement migratrices en Asie
Centrale. D'août à octobre, elles quittent les lieux de nidification et
prennent leur envol au-dessus
de l'Himalaya pour parvenir à partir de septembre et jusqu'en novembre
sur leurs lieux d'hivernage situés au bord du golfe Persique et en Inde.
Vol : Vol ferme et rapide.
Nidification : La saison de
reproduction est assez constante malgré les différences de longitude.
Elle intervient de mars à avril aux Canaries et en Afrique du Nord, de
mars à mai en Syrie, de mars à avril au Pakistan. Le nid est une cuvette
peu profonde grattée au sol sans aucune garniture. Il est parfois en
terrain découvert, mais la plupart du temps proche d'une forme d'abri
végétal. La femelle pond deux ou trois oeufs dont l'incubation dure
généralement 24 jours. Les poussins ont un duvet chamois et doré avec des marques blanches, noires et sépia qui représentent un bon camouflage dans la végétation environnante.
Régime : L'outarde houbara est très
opportuniste et n'a pas de régime marqué en fonction des saisons. En
matière d'alimentation animale, elle se nourrit principalement de
sauterelles, de criquets et de locustes, mais elle inclut également dans
sa diète toute une variété de petits invertébrés ainsi que des petits reptiles
tels que les serpents et les lézards. Pour ce qui concerne le végétal,
elle ingurgite des fruits , des graines, des jeunes pousses, des
feuilles et des fleurs.
Sources :